Audience du 20 novembre. « Dieu enlace le pécheur repenti »

Chers frères et sœurs, nous continuons à réfléchir sur la rémission des péchés. En premier lieu, nous devons nous rappeler que le protagoniste du pardon des péchés est l’Esprit Saint. Jésus ressuscité, transfiguré dans son corps, est l’homme nouveau, et en soufflant sur les Apôtres il donne l’Esprit Saint, source de tous les dons, et il transmet la vie, régénérée par le pardon. Jésus a donné aux apôtres le pouvoir de pardonner les péchés, appelé dans la Bible “pouvoir des clés ”. Cela signifie que nous recevons le pardon des péchés dans l’Église, qui accompagne le chemin de notre conversion, et par un prêtre, notre frère, un homme comme nous, qui nous donne l’amour sans limite du Père et le pardon au nom de l’Église. Prenons conscience de ce don qui vient de Dieu, qui nous relève et nous aide à reprendre à nouveau le chemin !
Lorsque il se manifesta pour la première fois à eux au Cénacle, le Ressuscité leur souffla dessus en leur disant: Recevez l’Esprit. A qui vous pardonnerez les péchés seront remis, à qui vous n’accorderez pas le pardon les péchés ne seront pas remis. Désormais corporellement transfiguré, Jésus est l’homme nouveau qui offre le don pascal fruit de sa mort et de sa résurrection, sa paix, sa joie, la rémission des péchés, la mission. Mais par dessus tout, il offre l’Esprit qui est source de tout cela. Le souffle et les paroles du Christ annonçant l’Esprit indiquent une vie régénérée par le pardon. Mais avant même cela, il a montré ses plaies, aux mains et au côté, prix de notre salut. C’est l’Esprit qui nous apporte le pardon à travers les plaies de Jésus… L’Eglise est dépositaire du pouvoir des clefs. Dans sa miséricorde souveraine, Dieu pardonne chacun mais il veut que ceux qui appartiennent au Christ, les membres de l’Eglise, reçoivent son pardon par l’intermédiaire des ministres de la communauté ecclésiale… Ainsi nous appelle-t-il à vivre la réconciliation dans sa dimension ecclésiale, communautaire ». L’Eglise accompagne notre conversion tout au long de cette vie. Le pouvoir des clefs, qui ne lui appartient pas, car elle est seulement au service de la miséricorde divine… Par la fauter de l’individualisme et du subjectivisme, beaucoup de gens et nombre de chrétiens ne comprennent plus la dimension ecclésiale du pardon. Dieu pardonne tout pécheur repenti mais le chrétien est lié au Christ qui est uni à l’Eglise. Pour le chrétien, c’est comme un don supplémentaire, qui implique un engagement de plus, celui de passer humblement à travers le ministère ecclésial. C’est un point qu’il faut remettre en valeur… Le pénitent confesse ses péchés au prêtre qui lui accorde le pardon de Dieu. A cet instant il sait que Dieu l’a pardonné… Le prêtre est l’instrument de ce pardon…et chacun de nous en a besoin. Qui n’a pas besoin de la miséricorde? Un homme pardonné devient instrument de miséricorde en offrant l’amour infini du Père. Certains disent se confesser directement à Dieu. Si Dieu écoute toujours dans le sacrement de la réconciliation, il envoie un frère porter son pardon au nom de l’Eglise… Pour la rémission des péchés…le coeur du prêtre doit être en paix. Il doit être humble et ne pas agresser le pénitent. Il doit être rempli de miséricorde et capable de transmettre l’espérance à qui en se confessant recherche le pardon comme ceux qui s’approchaient de Jésus pour être guéris. Un prêtre qui ne serait pas dans ces conditions ne devrait pas administrer le sacrement de la réconciliation avant de corriger son attitude. Les pénitents ont droit à de véritables serviteurs du pardon divin… N’oublions pas que Dieu ne cesse de pardonner. Par le ministère sacerdotal il enlace le pécheur repenti, le régénère et le relève afin qu’il reprenne la bonne voie.

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