Témoignage. Benoît : « J’ai fait l’expérience de l’abandon à la Providence. »

Benoît
Participant à une route missionnaire, l’été dernier (1) Benoît a pu expérimenter la bonté de la divine Providence. Témoignage.
Lors de nos missions, j’ai été marqué par la rencontre avec un un jeune couple (Susan et PH) non marié qui habitait dans un immense appartement à Clermont Ferrand. Ils nous ont hébergé comme s’ils nous attendaient (dont un prêtre).
Ils disaient ne pas être chrétiens : elle avait perdu la foi et lui ne l’avait jamais eue. Après quelque temps, elle nous confie aller prier de temps en temps à la cathédrale et lui de s’en étonner : « C’est vrai ? Tu ne m’avais jamais dit ça ! Je ne l’aurais jamais imaginé ! » Ils parlent un peu de la foi, de l’amour, de l’engagement… Bref de sujets de fond dont ils n’avaient visiblement pas eu beaucoup l’occasion de parler.
Je suis touché par leur ouverture de cœur. Nous leur proposons de prier. Ils acceptent. À l’issue de la prière, je suis refroidi par l’audace d’un frère qui leur propose d’aller à la messe avec nous le lendemain, je pense : « Tout se passait bien jusqu’ici, pas la peine d’en rajouter ! » A mon grand étonnement, ils acceptent tout de suite, heureux de la proposition. Le lendemain, je découvre que la liturgie était très adaptée : c’est la fête de sainte Anne et saint Joachim. Les lectures aussi. Telle celle-ci : « Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur. C’est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d’avoir une postérité, parce qu’elle crut à la fidélité de ce- lui qui avait fait la promesse. » (He.11,10). Les deux jeunes architectes de métier (et lui-même fils d’architecte !) sont touchés en plein cœur par la parole. Nous les quittons là-dessus, persuadés de ne pas se revoir.
Après avoir prié pour eux pendant le pélé pour Rocamadour, j’ai du traverser la France et rejoindre Lyon directement depuis le sanctuaire, suite à un événement imprévu… Je prends le train en gare de Rocamadour, en espérant bien « attraper » les correspondances. Mais arrivé à Tulles, pas de train vers Lyon. Après une série épique en stop, je me retrouve à… Clermont. J’avais anticipé un peu cette situation et ayant pas mal de famille dans cette ville, j’étais sûr de trouver le gîte. Pourtant, tous mes contacts tombent à l’eau l’un après l’autre. je me retrouve finalement à 21h30 dans le centre de Clermont, sans logement. Plus du tout dans l’optique « mission », je me mets à chercher un hôtel quand me vient l’idée de sonner chez ce couple. Je sonne chez eux vers 22 heures, ils ouvrent à la fois surpris et très heureux de m’accueillir, comme si j’étais un de leurs meilleurs amis ou quelqu’un de la famille.
C’est bien la première fois que je repasse chez des gens qui m’avaient accueilli lors d’une « route Providence ». Ils me racontent le chemin qu’ils ont fait en deux petites semaines : leur témoignage de notre rencontre auprès de leur famille athée qui n’en revenait pas d’avoir accueilli des pèlerins mendiants, dont un prêtre. Ils me disent combien ce serait beau que le Père Paul-Marie les marie !
Nous restons en contact, et leur envoyons un petit livre de préparation au mariage qu’ils semblent avoir dévorés. PH écrit même : « C’est super intéressant ! »
Susan nous demande une semaine après de prier pour sa nièce dont elle vient d’apprendre qu’elle a une tumeur cancéreuse au cerveau. Elle espère le miracle d’une guérison et dit se remettre totalement entre les mains de Dieu, me demandant quelle neuvaine elle pourrait faire.
Je n’aurai jamais imaginé retourner chez eux mais c’est après coup que mes yeux et les leurs se sont ouverts pour découvrir comme les disciples d’Emmaüs : « Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin ? » (Lc.24,32).
De retour dans ma vie quotidienne, ayant expérimenté combien notre Dieu infiniment grand se fait Emmanuel, j’essaie depuis lors de me rendre disponible à cet imprévisible où Dieu se rend visible ! Benoît
 
(1) Le pèlerinage en Terre Sainte ayant dû être annulé pour des raisons de sécurité, une route missionnaire a été organisée en remplacement, de Conques à Rocamadour, qui fut source de grandes grâces pour tous. Pour tout savoir des rv proposés par les jeunes de l’Emmanuel : jeunes.emmanuel.fr/Facebook : Emmanuel-Forum des Jeunes.
 
 

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