Evangéliser pendant l’Avent : la Nuit des Banquets

En décembre dernier, notre paroisse, Saint-Nicolas-des-Champs à Paris, a organisé une grande semaine missionnaire à l’occasion de notre fête patronale (6 décembre). Dans ce cadre, nous avons lancé des diners de quartier : « La nuit des banquets » ! Paroissiens, prêtres et membres de la communauté de l’Emmanuel ont ainsi accueilli chez eux  9 à 20 personnes habitant le quartier. Au total, 11 dîners ont eu lieu où se sont joints des personnes très diverses : une prof de piano, des voisins d’immeuble, des voisins de quartier, une retoucheuse, un coiffeur, un neveu, une cousine, des collègues, des parents de l’école, des amis non croyants, une personne rencontrée dans la rue, etc.
Nous avons vécu beaucoup de difficultés en amont, ne serait-ce que pour imaginer ces dîners (combats pour inviter, tentation de tout annuler faute d’avoir suffisamment d’invités…), et finalement, nous avons découvert une grande simplicité dans les échanges et une vraie joie du partage avec des personnes que l’on ne connaît pas. Voici quelques fioretti.
« J’ai invité une copine japonaise qui fréquente le même cours de sport que moi. Elle a accepté l’invitation toute joyeuse, et pendant le dîner je l’ai entendue parler de la prière avec un séminariste de notre paroisse. » (Fernando). « C’était une soirée atypique, joyeuse et sympa. Les partages étaient vraiment touchants : beaucoup de curiosité et peu d’a priori. Nous avons même trouvé une écoute bienveillante et de vraies questions. Nous sommes prêts à recommencer ! » (Aline et Hubert). « J’ai invité trois personnes : mon neveu non baptisé, très touché par le fait que tous avaient pris part à la discussion sans a priori ; mon coiffeur, Jean-Luc, homosexuel, qui à minuit n’arrivait pas à partir ; et Véronique, photographe professionnelle, qui vit une situation familiale difficile. Elle a pu parler avec un des prêtres de la paroisse. » (Isabelle) « Notre dîner s’est passé dans la joie. Un couple d’invités (lui est athée et elle a abandonné la foi) ont parlé du mariage avec Annie, une des “invitantes”. Elle aimerait se marier à l’Église mais lui n’a pas ce projet. Annie a proposé à la jeune femme de réciter chaque jour un « Je vous salue Marie » pour cela. Fulbert, originaire de Centrafrique et réfugié en France, très seul, au chômage et très marqué par ce qui se passe dans son pays, est reparti avec un grand sourire, nous disant que la soirée lui avait fait chaud au cœur et qu’il serait bien resté avec nous. Nous avons proposé à nos invités de venir aux groupes de prières de la paroisse. Ce temps d’accueil et d’évangélisation nous a donné la joie de partager simplement notre foi. Finalement, c’était bon pour nous aussi. » (Anne-Cécile et Aymeric)
Propos recueillis par Claire Villemain

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