« Le Seigneur est venu sauver notre couple »

Couple
Mon mari et moi nous sommes mariés à la fin des années 1980, menant alors une vie trépidante de jeunes cadres dynamiques. Dans ce contexte, j’ai ressenti comme une bénédiction l’arrivée successive de nos enfants, me permettant de renouer avec une vie spirituelle plus profonde.
Cependant, au fil de ces années, sans y prendre garde, mon mari et moi nous sommes éloignés l’un de l’autre, nous vivions côte à côte. Je souffrais beaucoup de cette situation, et bien que m’en étant plusieurs fois confiée à lui, nous étions incapables de sortir de cette souffrance et nous envisagions parfois la séparation. Nos enfants ont commencé à souffrir aussi, de manière plus ou moins visible, pour certains d’entre eux, de manière très forte. Je m’en étais plusieurs fois confiée à des prêtres, à des médecins qui nous connaissaient bien, mais nous n’arrivions à rien. Je me sentais de plus en plus démunie, ayant l’impression de ne pas pouvoir porter du fruit, d’être incapable de rendre compte de l’espérance qui était en moi.
Lors d’un déménagement il y a quelques années, nous sommes arrivés dans une paroisse où l’adoration perpétuelle venait d’être décidée. Quelques mois après notre arrivée, j’ai pris l’engagement de l’adoration une heure par semaine.
En août 2013, mon mari, notre plus jeune fille et moi nous sommes allés à une session des familles à Paray-le-Monial.
En effet, quelques années plus tôt, lors de la maladie foudroyante de ma sœur, j’avais été touchée par le Seigneur  sans le savoir lors de la prière pour les malades à Saint-Nicolas-des-champs et à Paray-le-Monial.
Lors de la veillée du 2e soir, au moment où le Saint-Sacrement venait à être exposé, mon mari sortit de la grande tente où nous nous trouvions. Je me sentis alors totalement désemparée, je ne comprenais pas pourquoi il avait pu sortir précisément à ce moment-là ; je me mis alors à crier vers le Seigneur, demandant à de nombreuses personnes d’intercéder : son saint patron, ses parents, ma sœur décédée, ainsi que Jean Paul II, qui a tant fait pour les familles et d’autres saints. C’est alors que j’ai ressenti un torrent d’amour qui se déversait sur moi, puis j’ai entendu dans mon cœur : « Si tu l’aimais autant que je l’aime. Va, demande-lui pardon! » Des larmes de joie et de repentir coulèrent alors sur mes joues.
Mais ce soir-là, je n’ai rien pu dire à mon mari. Le lendemain, je suis allée voir un prêtre et j’ai reçu le sacrement de réconciliation. Ce prêtre m’a dit : « Votre chemin est très délicat, il faut beaucoup prier. » J’ai demandé pardon à mon mari pour toutes mes maladresses et mes lassitudes. Voyant que mon mari restait toujours un peu à la périphérie de la session, et combien il semblait mal à l’aise et ne voulait rencontrer personne, j’ai ressenti le besoin de partager ce que j’avais reçu du Seigneur et de parler de mes difficultés avec une personne qui m’a proposé que l’on prie pour moi. J’ai fait l’expérience de la communion fraternelle, cela m’a beaucoup réconfortée.
Le dernier jour, voyant que toujours rien ne se passait pour mon mari, après être allée devant le Saint Sacrement, je lui ai demandé s’il était d’accord pour que des personnes prient pour nous avant que nous quittions Paray-le-Monial, ce qu’il a accepté. Nous avons donc reçu la prière des frères, d’un couple plein de compassion pour nous. Puis nous avons quitté Paray, ne sachant pas encore tout ce que le Seigneur allait faire pour nous.
Dans les mois qui suivirent, le Seigneur nous a réunis. Oui, nous pouvons dire que le Seigneur a transformé notre vie, qu’il a transformé notre eau en vin. Même si nous avons encore des difficultés, le Seigneur est vraiment venu sauver notre couple, nous avons pu puiser dans les jarres remplies de l’eau vive du sacrement du mariage. Pendant de longues et arides années, nous avions oublié que le Seigneur était là, auprès de nous. Durant ces années difficiles, nous avons été soutenus visiblement ou invisiblement par des personnes très proches, qui étaient pour moi des balises, des repères dans la foi, ces personnes ont énormément prié pour nous.
Désormais, je sais que rien ne pourra m’enlever cette joie. Ce soir-là ; il m’a inondée de Son amour, il m’a consolée, il m’a guérie.
Oui, Seigneur, je veux te glorifier, tu as agi en moi, tu m’as transformée. Oui tu es le Verbe de vie, tu veux que nous ayons la vie en abondance. Seigneur, j’ai confiance en toi.

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