Dossier de l’été. Et si on se reposait?

À l’approche de l’été, Il est vivant! vous offre un dossier complet sur le thème du repos. Avec en introduction, un grand entretien avec le père Pascal Ide, docteur en médecine, en philosophie et et théologie. Éclairage sur le repos, le travail et la détente. À découvrir dans Il est vivant ! N° 306 (juillet-août 2013).
Comme chaque mois, ce dossier complet propose une alternance d’articles de réflexion, d’interviews et de témoignages. Ce mois-ci, un questionnaire vous aidera savoir où vous en êtes personnellement avec cette « notion » de repos.

En avant-première, un témoignage de ce dossier de l’été par une jeune mère de famille.

Myriam
“Après un burnout, j’ai pris des résolutions pour ne plus retomber dans les mêmes travers”

« Comme un grand nombre de femmes, je suis une maman qui exerce un travail salarié. Mes journées sont très remplies : je cours de l’école au métro et du métro au travail, avant de commencer une deuxième journée à 16 h 30 auprès de mes trois enfants. Je ne peux souffler qu’à 20 heures, une fois tout le monde couché, si bien sûr je n’enchaîne pas à 20 h 30 sur un dîner ou une réunion… Depuis la naissance de mon premier enfant, il y a cinq ans, je vis ainsi en flux tendu, n’ayant jamais pris le temps de prolonger mes congés maternités. Bien sûr, les vacances me permettent de souffler ; mais à aucun moment – ou presque ! – je n’ai la possibilité de me retrouver seule, au calme, pendant quelques jours. En fin d’année dernière, mon entourage m’a alertée : « Attention, tu as maigri, tu sembles épuisée, irritable… Ne faudrait-il pas lever le pied ? » Mais comment pouvais-je « lever le pied » ? Je ne pouvais évidemment pas démissionner de mon rôle de mère, ni d’épouse, et mon travail est nécessaire pour ma famille. Mais à force de m’entendre dire « Attention ! », j’ai fini par prendre la chose au sérieux. Rendez-vous fut pris avec mon médecin généraliste, qui m’a immédiatement imposé un arrêt de travail d’un mois pour « burnout ». Ma première réaction a été la culpabilité, car je savais que j’allais mettre mon équipe professionnelle en difficulté. Mais mon responsable a accueilli cette nouvelle avec soulagement : lui aussi s’inquiétait !
J’ai alors commencé à profiter de cet arrêt, et j’ai rapidement pris conscience de ce dont j’avais le plus manqué durant toutes ces années : le silence. Sans cesse sollicitée par mes jeunes enfants, par le bruit de la ville, des transports, le téléphone et Internet, j’étais entrée dans une sorte de vacarme intérieur très oppressant. Me recoucher le matin après avoir préparé les enfants pour l’école, lire un bon roman, prendre un long temps de prière, profiter d’un vrai déjeuner : autant de choses que je n’ai jamais la possibilité de faire et qui, pourtant, m’ont profondément ressourcée pendant ce mois d’arrêt.
Voici les résolutions prises pour ne plus retomber dans les mêmes travers : reprendre la musique, planifier un week-end en solitude dans un monastère, m’organiser avec mon mari pour prendre à tour de rôle une « après-midi-plaisir » (expo, shopping ou cinéma). Mais aussi nous déterminer pour un déjeuner-piscine en couple hebdomadaire, un week-end en amoureux, des « dimanches autrement » avec nos enfants, etc. Bref, nous avons décidé de nous faire du bien. Cela m’a demandé du courage, du dialogue et de l’imagination. Mais désormais je planifie mon repos… sans qu’il soit forcé ! ¨

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