Témoignage : l’union conjugale, école d’abandon

J’ai 39 ans, je suis mariée depuis bientôt 14 ans, et avec mon mari nous avons quatre enfants. Depuis notre mariage, je fais l’expérience de la sexualité comme un lieu de joie, de complicité, de plaisir, de tendresse, de connaissance de moi.
En tant que femme, elle m’aide à mieux habiter mon corps dans toutes ses dimensions, et me permet, à moi la “cérébrale”, de me connecter pleinement à lui, à ses sensations, à mon désir, au plaisir que je peux donner et recevoir, et donc d’aimer mieux ce corps et d’en prendre plus soin.
Pour moi qui ai tendance à vouloir tout maîtriser, c’est une école d’abandon, de vulnérabilité, à la fois par l’intensité du plaisir ressenti dans l’union sexuelle et dans l’orgasme, qui me dépasse, que je ne maîtrise pas, mais aussi comme chemin pour accueillir ce plaisir que mon mari veut me donner, pour lui en donner et pour vivre une vraie communion.
Ce plaisir vécu ensemble vient nourrir notre complicité, notre amour, il vient s’intégrer dans notre “mémoire de couple”, ces souvenirs que nous aimons à évoquer ensemble et qui, en retour, nourrissent notre désir l’un pour l’autre.

Bien sûr, tout n’est pas parfait et idyllique. Comme notre amour, notre sexualité a connu (et connaîtra encore) ses moments de grande joie et de communion profonde, et ses moments d’insatisfaction et de disette. Le quotidien et ses préoccupations nous rattrapent parfois, mais en cheminant ensemble, nous apprenons à communiquer en vérité, à reconnaître, accueillir et respecter nos différences (en termes de désir, d’excitation, de disponibilité, de plaisir…), et aussi à rire de nous-mêmes et de nos petites maladresses.
Je n’ai pas beaucoup de certitudes en matière de sexualité, mais ce dont je peux témoigner, c’est qu’avec le temps, c’est de mieux en mieux ! Marie

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